Qu'est ce que le bien être animal ?
Difficile de « mesurer » le bien-être animal, puisque chacun peut émettre sa propre interprétation en fonction de son ressenti. Comme l'humain a tendance à faire beaucoup d'anthropomorphisme, il n'est pas rare de voir des gens, de bonne volonté, faisant tout ce qui leur paraît juste, rencontrer des difficultés d'adaptation de la part de leur petit félin. Certaines « idées reçues » ont également tendance à induire en erreur. Les études scientifiques, encore récentes et en constante évolution, permettent cependant d'y voir plus clair. En 1992, la Farm Animal Welfare Committee, organisme créé par le gouvernement de Grande Bretagne, a listé 5 grandes libertés :
- ne pas souffrir de la faim ni de la soif (eau fraîche et propre, nourriture adéquate)
- ne pas souffrir d'inconfort ( être à l'abri, luminosité suffisante, installations confortables...)
- ne pas souffrir de douleur/blessure/maladie ( prévention, suivi, diagnostic, traitements...)
- ne pas souffrir de peur ou de détresse ( pratiques induisant des souffrances psychologiques)
- pouvoir exprimer les comportements naturels de l'espèce ( environnement approprié, espace suffisant, contacts en rapport avec les besoins de l'animal)
C'est effectivement une base qui permet de nommer ce à quoi le chat ne doit pas être confronté. Ce bien-être se mesure par des paramètres physiologique (poids, température, rythme cardiaque...) et par l'observation de l'aspect physique et du comportement de l'animal.
De la même manière, une pyramide, réalisée à partir des travaux de Abraham Harold Maslow, psychologue américain, permet d'établir des catégories de besoins, liées entre elles pour la réalisation du bien-être animal.
- Les besoins physiologiques :
qui concernent les besoins vitaux comme manger, boire, dormir, éliminer, être abrité, se reproduire... - Les besoins de sécurité et de soin :
soins préventifs (vaccins, vermifuges...), soins en cas de maladie et/ou blessure, environnement sécuritaire, rythme stable et routinier...) - Les besoins sociaux :
correspondent à la possibilité d'interagir avec des animaux en intra ou inter espèce. Ces interactions doivent être choisies (non imposées) et de qualité (positives). - Les besoins d'activité :
ils concernent les stimulations physiques et mentales telles que le chats les rencontrerait dans la nature. Qu'il ait un accès ou non à l'extérieur, l'essentiel étant de lui permettre d'exprimer les comportements de son éthogramme (répertoire des comportements innés de son espèce) - Le besoin de choix :
c'est permettre au chat de choisir un minimum de chose dans son quotidien : où dormir, quand manger... avoir donc un certain contrôle sur ses activités et ne pas être en totale dépendance du bon vouloir de ses humains.
Il est évident que des similitudes apparaissent sans pour autant nous donner des indications quand à ce qu'il faut faire pour rendre Félix heureux ! Je vais donc tenter de vous aiguiller, à savoir que certains chats, ayant une pathologie notamment, sont soumis à des restrictions liées à leur santé. Ce n'est donc qu'une base informative.
- Organisation relationnelle :
Il s'agit de respecter l'intégrité physique du chat et de ne pas lui imposer un contact, que ce soit avec un autre chat ou d'autres espèces (humains, canins...). Nous oublions parfois que leur corps leur appartient et qu'ils ne sont pas des peluches disponibles à toutes nos envies d'affection. - Organisation du domaine de vie :
- Utiliser la 3 dimensions en faisant des aménagements en hauteur ou en laissant accessible le dessus des meubles. Investir dans un arbre à chat...
- Stimuler ses sens, en laissant des éléments nouveaux à disposition (comportement exploratoire), en utilisant des balles à croquettes (comportement ludique), en multipliant les ressources et en les répartissant dans le logement...
- L'inciter la réflexion, avec notamment les gamelles dites ludiques. Le chat va devoir réfléchir et prédater sa nourriture, comme il le ferait dans la nature.
- Lui donner accès à plusieurs lieux de marquage, par différents types de supports afin qu'ils puisse baliser son environnement, griffoirs verticaux, horizontaux en carton, sisal... La gestion des bacs de litière est également primordiale, que ce soit le type de bac, , son emplacement ou son entretien, tout doit être effectué en tenant compte du point de vue du chat .
- Lui permettre de s'isoler ou de se cacher, notamment pour se reposer en toute sécurité et tranquillité.
- Organisation alimentaire :
S'il n'y a aucune contrainte pathologique, le mieux est de laisser la nourriture à volonté. Le chat sera ainsi libre de faire plusieurs petits repas par jour. On privilégie la qualité évidemment. Le chat doit être en capacité d'agir selon ses besoins naturels, sinon cela lui demande des adaptations et trop d'adaptations le pousse à produire des comportements non désirés pour l'humain.